Angélus : « Le ragot est une peste pire que la Covid ! »

« Le ragot est une peste pire que la Covid ! Faisons un effort : pas de médisance », a insisté le pape François en célébrant l’angélus de ce dimanche 6 septembre 2020. Il a recommandé « silence et prière » pour ceux qui agissent mal, mais « jamais de médisance ».

Méditant sur l’Évangile du jour depuis une fenêtre du palais apostolique donnant place Saint-Pierre, le pape a invité à remettre les chrétiens qui ne reconnaissent pas leur faute « entre les mains de Dieu » : « Il faut un amour plus grand pour retrouver ce frère. »

« Les médisances, a-t-il aussi mis en garde, ferment le cœur à la communauté, empêchent l’unité de l’Eglise. Le grand bavard c’est le diable, qui dit toujours de mauvaises choses sur les autres. »

Voici notre traduction de sa méditation.

Paroles du pape à l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile de ce dimanche (cf. Mt 18,15-20) est tiré du quatrième discours de Jésus dans le récit de Matthieu, connu comme discours “communautaire” ou “ecclésial”. Le passage d’aujourd’hui parle de la correction fraternelle, et nous invite à réfléchir sur la double dimension de l’existence chrétienne : la dimension communautaire, qui exige la protection de la communion, c’est-à-dire l’unité de l’Eglise, et la dimension personnelle, qui impose de l’attention et du respect pour toute conscience individuelle.

Pour corriger son frère qui a commis une faute, Jésus suggère une pédagogie du rattrapage. La pédagogie de Jésus est toujours pour nos récupérer, il cherche toujours à nous retrouver, nous sauver. Et cette pédagogie est articulée en trois passages. Il dit en premier lieu : « Va lui faire des reproches seul à seul. » (v. 15), c’est-à-dire sans faire étalage de son péché. Il s’agit d’aller voir son frère discrètement, non pas pour le juger mais pour l’aider à se rendre compte de ce qu’il a fait. Nous avons souvent eu cette expérience : quelqu’un vient et nous dit : “Mais, écoute, là tu t’es trompé. Tu devrais changer un peu comme cela”. Nous nous fâchons peut-être au début, mais ensuite nous remercions, parce c’est un geste de fraternité, de communion, d’aide, de récupération.

Il n’est pas facile de mettre en pratique cet enseignement de Jésus, pour différentes raisons. Nous craignons que notre frère ou notre sœur réagisse mal ; parfois la confiance n’est pas suffisante entre nous et lui ou elle… Et d’autres raisons. Mais à chaque fois que nous avons fait cela, nous avons senti que c’était le chemin du Seigneur.

Cependant, il peut arriver que, malgré mes bonnes intentions, la première intervention échoue. Dans ce cas il est bon de ne pas renoncer – et de dire “qu’il se débrouille je m’en lave les mains”. Non, ce n’est pas chrétien. Ne pas renoncer, mais recourir à l’appui d’un autre frère ou d’une autre sœur. Jésus dit : «S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.» (v. 16). C’est un précepte de la loi mosaïque (cf. Dt 19,15). Bien que cela puisse sembler contre l’accusé, cela servait en réalité à le protéger de faux accusateurs. Mais Jésus va au-delà : les deux témoins sont sollicités non pas pour accuser et juger, mais pour aider. “Mettons-nous d’accord, toi et moi, allons parler à celui-ci, à celle-ci qui se trompe, qui se ridiculise. Allons lui parler en frères”. C’est la main tendue que Jésus nous demande. Jésus envisage que cette deuxième approche avec les témoins peut également échouer, à la différence de la loi mosaïque, pour laquelle le témoignage de deux ou trois était suffisant pour la condamnation.

En effet, même l’amour de deux ou trois frères peut être insuffisant, parce qu’il ou elle est têtu. Dans ce cas – ajoute Jésus –, « dis-le à l’assemblée de l’Église » (v. 17). Dans certaines situations, toute la communauté est impliquée. Il y a des choses qui ne peuvent pas laisser les autres frères indifférents : il faut un amour plus grand pour retrouver ce frère. Mais parfois, même cela ne suffit pas. Jésus dit : « S’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. » (ibid.). Cette expression, en apparence si méprisante, invite en réalité à remettre ce frère entre les mains de Dieu : seul le Père pourra montrer un amour plus grand que celui de tous les frères rassemblés.

Cet enseignement de Jésus nous aide beaucoup, car – pensons à un exemple – quand nous voyons une faute, un défaut, une chute chez ce frère ou cette sœur, habituellement la première chose que nous faisons est d’aller le raconter aux autres, en médisant. Et les médisances ferment le cœur à la communauté, empêchent l’unité de l’Eglise. Le grand bavard c’est le diable, qui dit toujours de mauvaises choses sur les autres, car il est le menteur qui cherche à désunir l’Eglise, à éloigner les frères et à ne pas faire communauté. S’il vous plaît, frères et sœurs, faisons un effort pour ne pas médire. Le ragot est une peste pire que la Covid ! Faisons un effort : pas de médisance. Voilà l’amour de Jésus, qui a accueilli des publicains et des païens, en scandalisant les bien-pensants de l’époque. Il ne s’agit pas d’une condamnation sans appel, mais de reconnaître que parfois, nos tentatives humaines peuvent échouer, et que seul le fait de se trouver devant Dieu peut mettre notre frère face à sa conscience et à la responsabilité de ses actes. Si ça ne va pas, silence et prière pour le frère ou pour la sœur qui se trompent, mais jamais de médisance.

Que la Vierge Marie nous aide à faire de la correction fraternelle une saine habitude, afin que dans nos communautés l’on puisse instaurer de nouvelles relations fraternelles, fondées sur le pardon réciproque et surtout sur la force invincible de la miséricorde de Dieu.

© Traduction de Zenit, Anne Kurian-MontaboneSEPTEMBRE 06, 2020 14:53ANGÉLUSPAPE FRANÇOIS

Dieu ne veut pas que son nom soit utilisé pour terroriser

Le pape François appelle à ne pas utiliser le nom de Dieu pour terroriser, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou convictions, ce 22 août 2020.

Le pape a en effet publié ce tweet : « Dieu n’a besoin d’être défendu par personne et ne veut pas que Son nom soit utilisé pour terroriser les gens. Je demande à tous de cesser d’instrumentaliser les religions pour inciter à la haine, à la violence, à l’extrémisme et au fanatisme aveugle. #FraternitéHumaine« 

Fraternité Humaine fait référence au Document signé en février 2019 par le pape François et l’imam d’Al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, à Abou Dhabi.

« Nous déclarons fermement – peut-on lire dans le texte – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. Ces malheurs sont le fruit de la déviation des enseignements religieux, de l’usage politique des religions et aussi des interprétations de groupes d’hommes de religion qui ont abusé – à certaines phases de l’histoire – de l’influence du sentiment religieux sur les cœurs des hommes pour les conduire à accomplir ce qui n’a rien à voir avec la vérité de la religion, à des fins politiques et économiques mondaines et aveugles. »

« C’est pourquoi, ajoutent les signataires, nous demandons à tous de cesser d’instrumentaliser les religions pour inciter à la haine, à la violence, à l’extrémisme et au fanatisme aveugle et de cesser d’utiliser le nom de Dieu pour justifier des actes d’homicide, d’exil, de terrorisme et d’oppression. Nous le demandons par notre foi commune en Dieu, qui n’a pas créé les hommes pour être tués ou pour s’affronter entre eux et ni non plus pour être torturés ou humiliés dans leurs vies et dans leurs existences. En effet, Dieu, le Tout-Puissant, n’a besoin d’être défendu par personne et ne veut pas que Son nom soit utilisé pour terroriser les gens. »AOÛT 22, 2020 15:03PAPE FRANÇOIS

AOÛT 22, 2020 15:03ANNE KURIAN-MONTABONEPAPE FRANÇOIS

Assomption : une conquête infiniment plus grande que l’homme sur la lune

« Aujourd’hui, dans l’Assomption de Marie au Ciel, nous célébrons une conquête infiniment plus grande » que l’homme sur la lune, a affirmé le pape François à l’angélus de ce 15 août 2020 : « La Vierge Marie a posé ses pieds dans le paradis… Ce pas (…) a été le grand bond en avant de l’humanité. »

Cette fête, a-t-il ajouté dans sa méditation depuis la place Saint-Pierre, montre « la raison pour laquelle nous marchons : non pas pour conquérir les choses d’ici-bas, qui disparaissent, mais la patrie là-haut, qui est pour toujours ».

La joie, a poursuivi le pape, naît « non pas de l’absence de problèmes, qui arrivent tôt ou tard », mais « de la présence de Dieu qui nous aide, qui est proche de nous » car « Dieu regarde et aime les petits ».

Dans sa méditation dont nous donnons la traduction, il a invité à louer Dieu « au moins une fois par jour » : « Nous pouvons dire: “Je loue le Seigneur”; “Béni soit le Seigneur”: c’est une petite prière de louange. »

Paroles du pape François

Chers frères et sœurs, bonjour !

Quand l’homme mit le pied sur la lune, il prononça une phrase qui devint célèbre : « C’est un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité. ». En effet, l’humanité avait atteint une ligne d’arrivée historique. Mais aujourd’hui, dans l’Assomption de Marie au Ciel, nous célébrons une conquête infiniment plus grande. La Vierge Marie a posé ses pieds dans le paradis : elle n’y est pas allée seulement en esprit, mais aussi avec son corps, avec la totalité d’elle-même. Ce pas de la petite Vierge de Nazareth a été le grand bond en avant de l’humanité. Il n’est pas utile d’aller sur la lune si nous ne vivons pas comme des frères sur la Terre. Mais le fait que l’une de nous habite dans le Ciel avec son corps nous donne de l’espérance : nous comprenons que nous sommes précieux, destinés à ressusciter. Dieu ne laissera pas notre corps disparaître dans le rien. Avec Dieu, rien ne sera perdu ! Le but est atteint en Marie et nous avons sous nos yeux la raison pour laquelle nous marchons : non pas pour conquérir les choses d’ici-bas, qui disparaissent, mais la patrie là-haut, qui est pour toujours. Et la Vierge Marie est l’étoile qui nous oriente. Elle s’y est rendu en premier. Elle, comme l’enseigne le Concile, « brille déjà devant le Peuple de Dieu en pèlerinage comme un signe d’espérance assurée et de consolation » (Lumen gentium, 68).

Que nous conseille notre mère ? Aujourd’hui dans l’Évangile, la première chose qu’elle nous dit est : « Mon âme exalte le Seigneur » (Lc 1,46). Habitués à entendre ces paroles, peut-être ne faisons-nous plus cas de leur signification. Exalter (magnifier) signifie littéralement “rendre grand”, agrandir. Marie “agrandit le Seigneur” : non pas les problèmes, qui ne faisaient pas défaut à ce moment-là, mais le Seigneur. Si souvent, au contraire, nous nous laissons dominer par les difficultés et absorber par les peurs ! La Vierge Marie non, parce qu’elle fait de Dieu la première grandeur de sa vie. Le Magnificat jaillit de là, la joie naît de là : non pas de l’absence de problèmes, qui arrivent tôt ou tard, mais la joie naît de la présence de Dieu qui nous aide, qui est proche de nous. Parce que Dieu est grand. Et surtout, Dieu regarde les petits. Nous sommes sa faiblesse d’amour : Dieu regarde et aime les petits.

Marie, en effet, se reconnaît petite et exalte les « merveilles » (v. 49) que le Seigneur fait pour elle. Lesquelles ? D’abord le don inattendu de la vie : Marie est vierge et enceinte ; et même Elisabeth, qui était âgée, attend un fils. Le Seigneur fait des merveilles avec les petits, avec celui qui ne se prend pas pour un grand mais qui donne une grande place à Dieu dans sa vie. Il étend sa miséricorde sur celui qui se confie en Lui et il élève les humbles. Marie loue Dieu pour cela.

Et nous – pouvons-nous nous demander – nous souvenons-nous de louer Dieu ? Le remercions-nous des grandes choses qu’il a faites pour nous ? Pour chaque journée qu’il nous donne, parce qu’il nous aime et nous pardonne toujours, pour sa tendresse ? Et encore, de nous avoir donné sa Mère, des frères et des sœurs qu’il met sur notre chemin, et de nous avoir ouvert le Ciel ? Est-ce que nous remercions Dieu, est-ce que nous louons Dieu pour ces choses ? Si nous oublions le bien, notre cœur rétrécit. Mais si, comme Marie, nous nous souvenons des grandes choses que le Seigneur accomplit, si au moins une fois par jour nous l’exaltons, alors nous faisons un grand pas en avant. Une fois par jour nous pouvons dire: “Je loue le Seigneur”; “Béni soit le Seigneur”: c’est une petite prière de louange. C’est louer Dieu. Avec cette petite prière, notre cœur se dilatera, la joie grandira. Demandons à la Vierge Marie, porte du Ciel, la grâce de commencer chaque jour en élevant le regard vers le ciel, vers Dieu, pour lui dire : “Merci !”, comme disent les petits aux grands.

Traduction de Zenit, Anne Kurian-MontaboneAOÛT 15, 2020 14:33ANGÉLUSPAPE FRANÇOIS

Visite surprise du Pape aux enfants du camp d’été du Vatican

Ce lundi, peu après 9 heures du matin, heure de Rome, le Saint-Père a rendu visite à la centaine d’enfants et de jeunes qui participent à l’Estate Ragazzi (l’Été des enfants) tenu en ce mois de juillet au Vatican, a annoncé le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, lundi 20 juillet 2020.

La visite du Pape François s’est déroulée alors que les enfants prenaient leur petit déjeuner dans l’atrium de la salle Paul VI du Vatican, ce lundi 20 juillet. Après être passé par les tables, le Pape a visité les aires de jeu installées dans le hall et discuté avec les participants.

Plus tard, assis avec les enfants, il les a encouragés à se faire de nouveaux amis: «Les personnes qui ne savent s’amuser que par elles-mêmes sont égoïstes, pour s’amuser, il faut être ensemble, avec des amis !», s’est exclamé le Souverain pontife.

Enfin, avant de retourner à la Maison Sainte-Marthe, vers 10 heures du matin, le Pape François a salué individuellement les animateurs et les a remerciés pour leur travail.

Le Vatican propose cette année un camp d’été ouvert à 197 enfants, fils et filles d’employés du Vatican, du 6 au 31 juillet 2020. A cette occasion, la salle Paul VI a été transformée en immense terrain de jeux et un espace de détente avec piscines en plein cœur des jardins du petit État a été réaménagé.

La Parole de Dieu, une semence féconde à accueillir et faire germer

Le Pape François, avant la prière de l’angélus, ce dimanche 12 juillet 2020, a proposé une méditation sur le sens de la Parole de Dieu. En prenant appui sur l’Évangile selon saint Matthieu (13,1-23), qui relate la parabole du semeur, le Saint-Père a expliqué comment recevoir cette «semence féconde».

Le Pape François, en ce 15e dimanche du temps ordinaire, a rappelé que la Parole de Dieu, symbolisée par les semences, «n’est pas une Parole abstraite, mais c’est le Christ lui-même, le Verbe du Père qui s’est incarné dans le sein de Marie». Ainsi accueillir la Parole de Dieu «signifie accueillir la personne du Christ». Et le Saint-Père a observé les différentes façons de la recevoir, mettant en garde contre un accueil qui ne serait pas fertile.

Il y a tout d’abord le risque de la distraction, «un grand danger de notre temps». «Assaillis par tant de bavardages, par tant d’idéologies, par les possibilités permanentes de se distraire à la maison et à l’extérieur, on peut perdre le goût du silence, du recueillement, du dialogue avec le Seigneur, au point de risquer de perdre la foi» relève le Pape.

L’enthousiasme momentané peut également représenter un écueil dans la mesure où il reste superficiel et «n’assimile pas la parole de Dieu». Le Saint-Père l’a comparé à «un terrain pierreux» avec peu de terre où la semence germe vite mais se dessèche rapidement car elle ne prend pas racine. Ainsi, «face à la première difficulté, une souffrance, un trouble de la vie, cette foi encore faible se dissout, comme la semence qui tombe au milieu des pierres se dessèche»

Chacun de nous possède en son cœur la semence de la Parole

Le troisième danger mis en exergue a été celui des préoccupations mondaines, un thème que le Saint-Père développe très régulièrement depuis le début de son pontificat, et qui consisterait à accueillir la Parole de Dieu comme un terrain où poussent des buissons épineux. Tromperie de la richesse, du succès agirait alors comme des épines étouffant la Parole et la privant de fruit.

«Le bon terrain», celui qui est fertile est celui où «la semence prend et porte du fruit». Une semence qui représente «ceux qui écoutent la Parole, l’accueillent, la conservent dans leur cœur et la mettent en pratique dans la vie de tous les jours» a souligné le Pape, en rappelant que «la parabole du semeur est un peu la “mère” de toutes les paraboles, parce qu’elle parle de l’écoute de la Parole». Une Parole, semence féconde et efficace en elle-même que «Dieu répand partout avec générosité, sans se soucier du gaspillage».

Personne n’est exclu, a insisté le Saint-Père, «chacun de nous est un terrain sur lequel tombe la semence de la Parole». Tous, «si nous le voulons, nous pouvons devenir un bon terrain, défriché et cultivé avec soin, pour faire mûrir la semence de la Parole». «Elle est déjà présente dans notre cœur», mais, a précisé le Pape, il nous revient de la faire la faire fructifier en distinguant parmi tant de voix et tant de paroles, celle du Seigneur, l’unique qui nous rend libres. Le Saint-Père a alors encouragé à «s’habituer à écouter la Parole de Dieu» invitant à avoir toujours avec soi une Bible. 
 

Message de carême 2020 du pape François

Actualité religieuse

Message de carême 2020 du pape François

« J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême »
février 26, 2020

  


Sous le signe du Rosaire, le pape François confie le carême 2020 des catholiques à la Vierge Marie: « J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême à venir, afin que nous accueillions l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu, pour fixer le regard du cœur sur le Mystère pascal et nous convertir à un dialogue ouvert et sincère avec Dieu. C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14). »

Le message, en date du 7 octobre 2019 est publié ce 24 février 2020, en 8 langues: français, arabe, allemand, polonais, portugais, italien, espagnol et anglais.
AB


Message de carême 2020 du pape François

« Nous vous en supplions au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20)
Chers frères et sœurs!
Cette année encore, le Seigneur nous accorde un temps favorable pour nous préparer à célébrer avec un cœur renouvelé le grand Mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, pierre angulaire de la vie chrétienne personnelle et communautaire. Il nous faut constamment revenir à ce Mystère, avec notre esprit et notre cœur. En effet, ce Mystère ne cesse de grandir en nous, dans la mesure où nous nous laissons entraîner par son dynamisme spirituel et y adhérons par une réponse libre et généreuse.


1. Le Mystère pascal, fondement de la conversion

La joie du chrétien découle de l’écoute et de l’accueil de la Bonne Nouvelle de la mort et de la résurrection de Jésus : le kérygme. Il résume le Mystère d’un amour « si réel, si vrai, si concret qu’il nous offre une relation faite de dialogue sincère et fécond » (Exhort. ap. Christus vivit, n. 117).

Celui qui croit en cette annonce rejette le mensonge selon lequel notre vie aurait son origine en nous-même, alors qu’en réalité elle jaillit de l’amour de Dieu le Père, de sa volonté de donner la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). En revanche, si nous écoutons la voix envoûtante du “père du mensonge” (cf. Jn 8, 45), nous risquons de sombrer dans l’abîme du non-sens, de vivre l’enfer dès ici-bas sur terre, comme en témoignent malheureusement de nombreux événements dramatiques de l’expérience humaine personnelle et collective.

En ce Carême de l’année 2020, je voudrais donc étendre à tous les chrétiens ce que j’ai déjà écrit aux jeunes dans l’Exhortation Apostolique Christus vivit: « Regarde les bras ouverts du Christ crucifié, laisse-toi sauver encore et encore. Et quand tu t’approches pour confesser tes péchés, crois fermement en sa miséricorde qui te libère de la faute. Contemple son sang répandu avec tant d’amour et laisse-toi purifier par lui. Tu pourras ainsi renaître de nouveau » (n. 123).

La Pâque de Jésus n’est pas un événement du passé : par la puissance de l’Esprit Saint, elle est toujours actuelle et nous permet de regarder et de toucher avec foi la chair du Christ chez tant de personnes souffrantes.


2. Urgence de la conversion

Il est salutaire de contempler plus profondément le Mystère pascal, grâce auquel la miséricorde de Dieu nous a été donnée. L’expérience de la miséricorde, en effet, n’est possible que dans un ‘‘face à face’’ avec le Seigneur crucifié et ressuscité « qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20).

Un dialogue cœur à cœur, d’ami à ami. C’est pourquoi la prière est si importante en ce temps de Carême. Avant d’être un devoir, elle exprime le besoin de correspondre à l’amour de Dieu qui nous précède et nous soutient toujours.

En effet, le chrétien prie tout en ayant conscience d’être aimé malgré son indignité. La prière peut prendre différentes formes, mais ce qui compte vraiment aux yeux de Dieu, c’est qu’elle creuse en nous jusqu’à réussir à entamer la dureté de notre cœur, afin de le convertir toujours plus à lui et à sa volonté.
En ce temps favorable, laissons-nous donc conduire comme Israël dans le désert (cf. Os 2, 16), afin que nous puissions enfin entendre la voix de notre Époux, pour la faire résonner en nous avec plus de profondeur et de disponibilité.

Plus nous nous laisserons impliquer par sa Parole, plus nous pourrons expérimenter sa miséricorde gratuite envers nous. Ne laissons donc pas passer ce temps de grâce en vain, dans l’illusion présomptueuse d’être nous-mêmes les maîtres du temps et des modes de notre conversion à lui.


3. La volonté passionnée de Dieu de dialoguer avec ses enfants

Le fait que le Seigneur nous offre, une fois de plus, un temps favorable pour notre conversion, ne doit jamais être tenu pour acquis. Cette nouvelle opportunité devrait éveiller en nous un sentiment de gratitude et nous secouer de notre torpeur.

Malgré la présence, parfois dramatique, du mal dans nos vies ainsi que dans la vie de l’Église et du monde, cet espace offert pour un changement de cap exprime la volonté tenace de Dieu de ne pas interrompre le dialogue du salut avec nous. En Jésus crucifié, qu’il «a fait péché pour nous» (2Co 5, 21), cette volonté est arrivée au point de faire retomber tous nos péchés sur son Fils au point de « retourner Dieu contre lui-même », comme le dit le Pape Benoît XVI (cf. Enc. Deus caritas est, n. 12). En effet, Dieu aime aussi ses ennemis (cf. Mt 5, 43-48).

Le dialogue que Dieu par le Mystère pascal de son Fils veut établir avec chaque homme n’est pas comme celui attribué aux habitants d’Athènes, qui «n’avaient d’autre passe-temps que de dire ou écouter les dernières nouveautés» (Ac 17, 21). Ce genre de bavardage, dicté par une curiosité vide et superficielle, caractérise la mondanité de tous les temps et, de nos jours, il peut aussi se faufiler dans un usage trompeur des moyens de communication.


4. Une richesse à partager et non pas à accumuler seulement pour soi

Mettre le Mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié perceptibles chez les nombreuses victimes innocentes des guerres, dans les atteintes à la vie, depuis le sein maternel jusqu’au troisième âge, sous les innombrables formes de violence, de catastrophes environnementales, de distribution inégale des biens de la terre, de traite des êtres humains dans tous aspects et d’appât du gain effréné qui est une forme d’idolâtrie.

Aujourd’hui encore, il est important de faire appel aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour qu’ils partagent leurs biens avec ceux qui en ont le plus besoin en faisant l’aumône, comme une forme de participation personnelle à la construction d’un monde plus équitable.

Le partage dans la charité rend l’homme plus humain, alors que l’accumulation risque de l’abrutir, en l’enfermant dans son propre égoïsme. Nous pouvons et nous devons aller encore plus loin, compte tenu des dimensions structurelles de l’économie.

C’est pourquoi, en ce Carême 2020, du 26 au 28 mars, j’ai convoqué à Assise de jeunes économistes, entrepreneurs et porteurs de changement, dans le but de contribuer à l’esquisse d’une économie plus juste et plus inclusive que l’actuelle. Comme le Magistère de l’Église l’a répété à plusieurs reprises, la politique est une forme éminente de charité (cf. Pie XI, Discours aux Membres de la Fédération Universitaire Catholique Italienne, 18 décembre 1927). Ainsi en sera-t-il de la gestion de l’économie, basée sur ce même esprit évangélique qui est l’esprit des Béatitudes.

J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême à venir, afin que nous accueillions l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu, pour fixer le regard du cœur sur le Mystère pascal et nous convertir à un dialogue ouvert et sincère avec Dieu. C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14).
FRANÇOIS

Donné à Rome, près de Saint Jean de Latran, 7 octobre 2019,
Fête de Notre-Dame du Rosaire
février 26, 2020 12:19Pape François, Rome

Carême 2020 : « La compassion, clé du dialogue avec Dieu et les autres », par le card. Turkson

Actualité religieuse

Carême 2020 : « La compassion, clé du dialogue avec Dieu et les autres », par le card. Turkson

Du Message de Carême 2020 du pape François, le cardinal Turkson relève l’invitation du pape à vivre « une relation d’ouverture et de dialogue fructueux avec Dieu et avec les autres », déjà adressée par le pape aux jeunes dans Christus vivit.

Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, est intervenu lors de la conférence de presse de présentation du Message de Carême 2020, au Vatican, ce lundi 24 février. Son intervention a été suivie de celle du p. Bruno-Marie Duffé, secrétaire du même dicastère et de celle de Mariella Enoc, présidente de l’Hôpital pédiatrique Bambino Gesù.
Le cardinal Turkson fait observer que c’est le fruit de la prière lorsque, contemplant Jésus crucifié, « nous éprouvons de la compassion pour lui et, avec lui, pour toutes les personnes et situations de souffrance dans le monde et que nous les confions toutes à la miséricorde de Dieu ».

Le cardinal ghanéen souligne aussi combien l’ouverture et le dialogue avec les autres découlent de « la reconnaissance de nos propres besoins de l’amour et de la miséricorde de Dieu », qui doit « nous disposer à avoir de la miséricorde et de la compassion pour les autres, en tolérant leurs défauts et en étant prêts à pardonner ». C’est pourquoi, conclut-il, « se donner la possibilité d’être réconcilié avec Dieu » et « vivre sous son regard », voilà ce qui « guérit nos relations et donne du sens à notre vie ».


Voici notre traduction de l’intervention du cardinal Turkson, donnée en anglais.
HG

Présentation du cardinal Peter K. A. Turkson


Le Message du pape pour le Carême 2020 s’intitule : « Nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Cor 5,20) ; et c’est une prière (une invitation) à surmonter l’éloignement par rapport à Dieu par la conversion : un retour à Dieu. Le terme de « conversion » seul et sans qualificatif peut exprimer le retour d’une personne à Dieu ; mais il peut aussi signifier le retour de Dieu vers son peuple, après que le péché du peuple a, en quelque sorte, chassé Dieu. C’est le sens de la prière dans le psaume 80 selon Ez 10,11 (cf. 43,4). Mais avec la venue du Christ pour partager la nature de la personne humaine jusqu’à sa particularité ultime la plus profonde, à savoir sa mort et sa mise au tombeau, sa résurrection et son ascension dans la gloire du ciel lient Dieu avec l’humanité de sorte qu’on ne peut plus dire que Dieu s’est séparé de la personne humaine. C’est désormais uniquement la personne humaine qui peut s’éloigner de Dieu. C’est pourquoi la supplication de Paul dans le Message de Carême à se laisser « réconcilier avec Dieu » ne peut que signifier maintenant la conversion et le retour de la personne humaine à Dieu.


À propos du Message de Carême :
Le Message de Carême du pape François est clair dès le premier paragraphe. C’est un appel :

a) à se préparer à célébrer le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus avec un coeur renouvelé ;

b) à revenir continuellement au mystère de la mort et de la résurrection de Jésus avec l’esprit et avec le cœur pour laisser grandir en nous sa puissance spirituelle ;

c) à répondre librement à la puissance spirituelle de la mort et de la résurrection de Jésus.

Pour le pape François, se préparer à célébrer Pâques avec un cœur renouvelé, puis revenir continuellement, avec l’esprit et le cœur au sens de Pâques pour avoir en nous sa puissance spirituelle et répondre librement au don de la puissance spirituelle de Pâques, c’est cela la conversion. Et elle s’enracine dans l’acceptation de l’amour de Dieu qui est révélé dans le Christ et qui « invite à une relation d’ouverture et de dialogue fructueux avec Dieu et avec les autres » (Christus vivit, 117).
Pour le pape François, la relation d’ouverture et de dialogue fructueux avec Dieu a lieu dans la prière : quand nous contemplons Jésus crucifié et que nous éprouvons de la compassion pour lui et, avec lui, pour toutes les personnes et situations de souffrance dans le monde et que nous les confions toutes à la miséricorde de Dieu.
Mais une autre relation d’ouverture et de dialogue fructueux avec les personnes existe aussi quand nous avons de la compassion pour les gens et que nous leur manifestons sans cesse de la miséricorde. Car la reconnaissance de nos propres besoins de l’amour et de la miséricorde de Dieu (être ‘miséricordiés’) doit nous disposer à avoir de la miséricorde et de la compassion pour les autres, en tolérant leurs défauts et en étant prêts à pardonner. Et ceci est très urgent !
Les statistiques annuelles de ce pays pour 2019, publiées au début de cette année, n’ont pas seulement indiqué un dramatique déclin des naissances. Elles ont aussi tristement montré que 33 pour cent des personnes dans ce pays vivent seules, principalement à la suite de relations brisées, d’où découle une préférence pour l’autonomie et la liberté.
Mais l’être humain n’est pas un individu. C’est une personne, un être relationnel. Il est créé pour coexister dans les relations d’une famille, d’une communauté, d’une société, etc. en tant que personnes égales en dignité, et afin de rechercher leur bien commun. Les relations et la dignité sont ce qui nous distingue en tant qu’êtres humains, et personne ni rien au ciel ou sur la terre n’est ainsi constitué. En tant que personnes, créées avec une dignité inaliénable, nous existons en relation avec d’autres et, en dehors de ces relations, nous finissons malheureusement par être moins humains.

Cette caractéristique de la personne, en tant qu’être de relation, ne sous-tend pas seulement les principes de solidarité et de subsidiarité. Plus important encore, cela nous dispose à respecter la dignité et les droits de toutes les personnes et nous rend capables d’accepter les faibles, les pauvres, les malades, les personnes défigurées et sans abri : les personnes qui sont en général rejetées[1] et considérées comme pauvres en termes de relations.


Le Message du pape pour le Carême nous rappelle l’esclavage du péché sous lequel nous vivons et combien le péché déshumanise notre vie et nos relations. Se donner la possibilité d’être réconcilié avec Dieu et vivre sous son regard et dans la puissance spirituelle de la mort et de la résurrection du Christ ne sont pas seulement de pieuses pratiques religieuses ; cela guérit nos personnes, en tant qu’êtres humains et sociaux. Cela guérit nos relations et donne du sens à notre vie !
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[1] Compendium, § 105 ff., Le rôle du dirigeant d’entreprise, Nov.2018, §32 ff.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
février 24, 2020 18:31Pape François, Rome

Formation des nonces: le Pape veut une église en sortie

Actualité religieuse

Formation des nonces: le Pape veut une église en sortie

Dans un entretien accordé à Vatican News, Mgr Joseph Marino, le président de l’Académie pontificale ecclésiastique, estime que la lettre du Pape instituant une année de mission pour les futurs nonces, est un «guide» visant à la conversion des cœurs, pour que ces jeunes grandissent comme prêtres avant de devenir diplomates.

Entretien réalisé par Gabriella Geraso – Cité du Vatican

Dans une lettre adressée au Président de l’Académie pontificale ecclésiastique, le Saint-Père explique que tout prêtre rejoignant le service diplomatique du Saint-Siège sera désormais invité à faire une expérience missionnaire de douze mois dans un diocèse. Mgr Joseph Marino, le président de l’Académie formant les futurs diplomates du Saint-Siège, voit dans cette directive la volonté du Pape de pousser l’Église à être en sortie. Une expérience personnelle en terre de mission est, estime-t-il, une expérience de conversion, qui pousse à sortir de soi-même et à s’ouvrir aux réalités des Églises et des pays qui ont le plus besoin de la présence du Saint-Père.

Mgr Marino revient sur le sens et la portée de cette lettre :
«Samedi 1er février, j’ai été reçu par le Saint-Père. Au cours de cette audience, il m’a dit qu’il avait décidé d’intégrer l’expérience missionnaire dans la formation qui se déroule à l’Académie pontificale ecclésiastique. À ce moment-là, et comme il l’a fait dans sa lettre, le Pape François a précisé très clairement que la formation à laquelle il se réfère est fondamentalement sacerdotale et pastorale et que, par extension, elle doit inclure l’expérience et la formation missionnaires.

Si nous regardons le pontificat du Pape François, depuis son élection, il a répété plusieurs fois qu’il rêve d’une Église missionnaire, d’une Église en sortie, et je pense que nous devons revenir à la lecture d’ »Evangelii Gaudium » parce que ce document contient la vision que le Pape François a de l’Église. Et il est certain que nous devons, en tant que représentants, avoir le même esprit et la même vision. Cette vision a en fait un effet transformateur sur nous tous parce qu’elle nous demande une véritable conversion, (nous pousse) à sortir de nous-mêmes, (à abandonner) nos intérêts personnels et à embrasser ces Églises, ces pays, qui ont le plus besoin de la présence paternelle du Saint-Père. Pour cette raison, l’expérience missionnaire – et j’y réfléchis beaucoup ces dernières heures, depuis que j’ai reçu cette lettre – peut être considérée comme une sorte d’exercice spirituel pour notre propre conversion, pour pouvoir servir dans et pour l’Église.


Dans sa lettre, le Pape parle des défis croissants pour l’Église, pour le monde ; des défis croissants qui attendent les étudiants de l’Académie. Nous devons y répondre par une formation sacerdotale et pastorale, mais aussi par la formation spécifique de votre Académie. Pouvez-vous nous expliquer plus clairement comment fonctionne le processus de formation de l’Académie ?

La vie à l’Académie est, avant tout, la vie d’une communauté de prêtres, et j’aime considérer le temps passé dans cette institution comme une occasion d’approfondir notre vie sacerdotale et de développer constamment un esprit pastoral vraiment profond. Ce n’est que de cette manière, je crois, que nous pouvons être de véritables et efficaces ambassadeurs de l’Église.
Je me souviens de mes études ici, à l’Académie, lorsqu’un des Lecteurs a dit qu’avant d’être diplomates, nous étions prêtres, et que les personnes auprès desquelles nous sommes envoyés, y compris nos collègues diplomates, nous regardaient et nous examinaient d’abord comme des prêtres, avant de nous considérer comme des diplomates. L’Académie dispense également des cours de diplomatie, qui sont nécessaires dans notre travail..

La réforme souhaitée par le Pape entrera en vigueur lors de l’année académique 2020-2021. Pouvez-vous également nous dire combien d’étudiants seront concernés ? D’où viennent-ils ? Et si vous le savez déjà, ce qu’ils en pensent…
Dans sa lettre, le Pape dit clairement que ce nouveau cours commencera à être effectif pour les étudiants qui entreront à l’Académie à partir du mois de septembre 2020 : ce seront les premiers à participer directement à cette expérience missionnaire.

Comment sera choisie la destination de l’expérience missionnaire ? Et avec qui l’Académie collaborera-t-elle ?

Ces éléments sont en cours d’élaboration. Je suis convaincu que je peux compter sur les nonces du monde entier pour contribuer à la formulation, à la mise en œuvre et au soutien de ce nouvel aspect de la formation de l’Académie. Une chose est certaine : en ayant cette expérience missionnaire dans les différents pays, nous pourrons témoigner de première main du travail joyeux et dévoué du missionnaire, apportant l’Evangile sous toutes ses facettes. Et je pense que cela nous donnera encore plus d’enthousiasme dans notre travail de diplomates pour le Saint-Siège.

Audience Générale : « La surabondance de vie du Ressuscité, Seigneur du temps et de l’histoire »

Vatican news

Audience Générale : « La surabondance de vie du Ressuscité, Seigneur du temps et de l’histoire »

« L’Eglise reçoit la surabondance de vie du Ressuscité, Seigneur du temps et de l’histoire »: le pape François a commencé ce mercredi 29 mai 2019, Place Saint-Pière, en présence de dizaines de milliers de visiteurs, une nouvelle série de catéchèses sur le livre des Actes des Apôtres. Il avait achevé la semaine dernière, le 22 mai, ses catéchèses sur la prière du « Notre Père ».

Dans un tweet de ce 29 mai, @Pontifex_fr, le pape insiste aussi sur l’intelligence du sens des événements de ‘histoire : « Confiant en la bonté du Seigneur, vous comprendrez le sens des événements et le but de votre vie. »

Il s’agit avant tout d’évangélisation, a expliqué le pape dans sa catéchèse pour les francophones: « Frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un parcours de catéchèses sur les Actes des Apôtres. Ce livre biblique écrit par Saint Luc décrit la merveilleuse alliance entre la Parole de Dieu et l’Esprit Saint, qui inaugurent le temps de l’évangélisation. »

Il s’agit aussi du don de l’Esprit Saint: « Seul l’Esprit, qui a oint et soutenu le Fils de Dieu dans sa mission, rend efficace notre parole humaine, porteuse de vie, capable d’enflammer les cœurs, d’élargir les frontières du peuple de Dieu. »

Et du don de la vie du Ressuscité maître de l’Histoire: « L’Eglise reçoit la surabondance de vie du Ressuscité, Seigneur du temps et de l’histoire, qui invite les siens à attendre avec confiance l’accomplissement des promesses. »

Le pape souligne la gratuité du don de l’Esprit: « Le don de Dieu est gratuit et il advient en son temps : c’est le Père qui dynamise les cœurs des disciples par son Esprit pour les rendre capables de témoigner jusqu’aux périphéries du monde. »

Il recommande la même attente que les apôtres, dans la prière et la communion, avec Marie: « Cette attente, les Apôtres la vivent dans la prière persévérante, comme s’ils ne faisaient qu’un. A leur suite, avec Marie et les femmes présentes qui ont témoigné de la fidélité de l’amour, prions pour que nos cœurs s’ouvrent à la communion qui vainc toute crainte. »